- ANTIPATROS
- ANTIPATROSANTIPATROS ou ANTIPATER (\ANTIPATROS 400-\ANTIPATROS 319)Homme d’État macédonien, issu de la haute noblesse, un des meilleurs serviteurs de Philippe II, puis d’Alexandre le Grand. Sous le règne du premier, Antipatros accompagne fréquemment le roi dans ses campagnes et remplit des missions diplomatiques délicates, telles que les négociations de la paix de Philocrate avec Athènes (\ANTIPATROS 346). À l’avènement d’Alexandre (\ANTIPATROS 336), son ralliement évite sans doute une crise dynastique. Lorsque Alexandre part pour l’Asie, il confie à Antipatros le gouvernement de la Macédoine et de la Grèce avec le titre de stratège d’Europe. Il lui faut surmonter maintes difficultés, les plus graves ne venant pas, d’ailleurs, de l’opposition constante d’Olympias, mère du roi, ni du désir d’indépendance des gouverneurs locaux (qui, dans un cas, ira jusqu’à la rébellion) mais bien de la défense des frontières du nord contre les offensives des Barbares balkaniques et du maintien de l’ordre en Grèce avec les forces médiocres que lui a laissées Alexandre, et ce malgré les renforts constants qu’il doit lui envoyer. En dépit du fait qu’Antipatros respecte le pacte de Corinthe, les Grecs continuent à refuser la domination de la Macédoine. Il ne sait pas non plus la leur rendre supportable. Ses préférences pour les régimes oligarchiques sont manifestes et il n’hésite pas à établir des tyrannies. La crise la plus grave se produit en \ANTIPATROS 331: il doit faire face à une rébellion du stratège de Thrace et à une guerre contre le roi de Sparte, Agis III. Mais il sait calmer le rebelle et Agis, vaincu, est tué à Mégalopolis. Malgré tant de services rendus, il est sur le point de tomber en disgrâce à cause d’une expédition malheureuse d’un de ses lieutenants en Scythie (\ANTIPATROS 325), mais Alexandre, qui a déjà décidé son rappel (\ANTIPATROS 324), meurt en \ANTIPATROS 323, sans avoir eu le temps de mettre son projet à exécution. Au partage de Babylone, Antipatros retrouve sans opposition son ancienne autorité. Mais il a aussitôt à combattre une coalition qui, constituée d’abord par Athènes et l’Étolie, s’étend vite à la majeure partie des Grecs. Assiégé dans Lamia (d’où le nom de «guerre lamiaque»), Antipatros n’est sauvé que par des renforts venus d’Asie, qui peuvent affluer du fait de la destruction de la flotte athénienne à Amorgos. Les coalisés subissent ainsi une défaite décisive à Crannon (\ANTIPATROS 322), et la coalition se désagrège; chaque cité doit traiter séparément avec le vainqueur, et la Grèce devient plus étroitement assujettie à la Macédoine qu’elle ne l’était auparavant. Perdiccas qui, à Babylone, a cependant reçu la direction du gouvernement central, fait contre lui l’union des autres diadoques, à qui il prétend imposer son autorité. Antipatros, offensé que Perdiccas, après avoir accepté la main d’une de ses filles, poursuive des projets matrimoniaux qui l’auraient rapproché d’Olympias, son implacable ennemie, se joint à eux. Perdiccas est assassiné lors d’une expédition manquée contre Ptolémée et les diadoques, réunis à Triparadisos, confient à Antipatros en \ANTIPATROS 321 la régence de l’empire ainsi que la tutelle des rois Philippe III Arrhidée (mentalement diminué) et Alexandre IV (encore enfant). Cet arrangement est sans conséquences, car Antipatros meurt peu après (\ANTIPATROS 319). Il sera le dernier détenteur légitime d’une autorité centrale dans l’empire d’Alexandre.Antipatros ou Antipater(v. 397 - 319 av. J.-C.) général macédonien. Il gouverna la Macédoine pendant l'expédition d'Alexandre le Grand en Asie et, à la mort de ce dernier, vainquit la révolte des Athéniens et de leurs alliés (322 av. J.-C.).
Encyclopédie Universelle. 2012.